La rue est devenue mon territoire
Mon seul et unique refuge
De la douleur, alors je dois boire
Même s’il flotte un déluge
Boire pour pouvoir oublier
Boire pour arrêter d’aimer
Boire pour se consoler
Je suis devenu va-nu-pieds
Le cauchemar est ma vie
La tristesse est mon univers
La malchance m’ensevelit
Et je reste toujours à terre
Le rêve trouble mon esprit
Me rend lugubre à mon réveil
Seul, oublié, sans ami
Juste des oiseaux et des abeilles
Un banc bien trop moisi
Grinçant quand je me couche
Un clou un peu sorti
Qui s’enfonce dans ma souche
La pitié s’éclipse dans les cœurs
L’amour devient un pauvre sentiment
La tendresse vole vers les fleurs
Puis se disperse dans le vent
Dans mon chapeau quelques sous
Pour apaiser mes souffrances
Tiendrais-je longtemps le coup
Dans le dégoût et le silence ?
Comme tous les jours je m’assieds
Et regarde le même défilé
Des centaines de pieds
Si tu as envie d’écrire quelques vers sur ce thème, n’hésite pas à les noter en commentaires…