Corbeaux indociles qui volent dans ses yeux
Le regard intrépide d’un noir d’ébène
Elle vient et elle va de sa démarche certaine
Les jambes félines sur l’asphalte brumeux
Et ses joues qui se teintent d’une vive couleur
Ciel qui rougie quand Soleil se couche
Son visage intraitable et sa bouche farouche
Méprisent à coup sûr mon absolue candeur
J’aimerais bien lui sourire, lui dire qu’elle est belle
Mais sa moue boudeuse le silence m’impose
Alors résigné, je me dérobe et je n’ose
Abordée cette brune à la mine rebelle
Puis de son passage il ne reste plus rien
Si ce n’est le souvenir et peut-être un regret
Que de cette femme je ne puisse garder
Que le souffle piquant de son air souverain
Une passante qui incarne en quelque sorte l’idéal baudelairien de la beauté, une beauté fugitive, brièvement aperçue, et qui subjugue.
Un peu dans le style ci-après :
Un « souffle piquant » qui dépasse l’être humain, peut-être ?
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