Des voiles qui se lèvent et t’emmènent loin vers le large
Ressens-tu mon cœur qui traîne, mon âme triste en dérapage
Que je m’éveille le jour ou m’endorme tard le soir
Résonne en moi cet écho sourd de quelques croyances barbares
Un sentiment immuable, une sombre litanie
Qui plonge ma tête dans le sable pour étouffer tous mes cris
Mais que le ciel et l’orage me prennent à témoin
Je m’enfuirais de ces rivages aux sinistres lendemains
Je t’espère et je t’attends dans une froideur glaciale
Que dans le soleil couchant tu viennes me redonner la flamme
Et devant des écrans de bitumes et des matins trop brumeux
Je fais contre mauvaise fortune le rêve de revoir tes yeux
Car toi seule sait remédier quand je me laisse envahir
Par d’obscures pensées qui veulent me flétrir
Et ta présence éphémère, mais jamais par paresse,
Est un baiser qui libère, une tendre caresse
Tu me révèles le bleu du ciel derrière les nuages disgracieux
Et ton étreinte éternelle est un contact délicieux
J’ai sans cesse besoin de toi, et l’humanité entière
Aimerait la douceur de tes bras pour abolir les frontières
Que tu balayes angoisse et peur d’un revers de la main
Que tu apportes le bonheur que nous désirons en vain
Que tu assumes la confiance que nous plaçons tous en toi
Que tu brises le silence et la souffrance ancrée ci-bas
Que ta présence réconfortante se pose avec délicatesse
En une douce danse lente, une fabuleuse promesse
Que l’on se voit récompenser par des volutes de joies
Quand tu viendras là clairsemer, quelques lumineux éclats
Et lorsque tu reviens enfin me rassurer de ta présence
Que tu m’offres ton sein en sublime espérance
C’est pour ensuite m’abandonner à des sentiments plaisants
Vers lesquels tu m’as guidé à travers tout ce temps
Et voilà comme toujours tu n’étais que de passage
Pour m’offrir ce nouveau jour, me sortir de ma cage
Et voilà je me sens mieux, et je le dois tout à toi
Mais ne te dis jamais adieu, je sais qu’un jour tu reviendras
Esperanza
Esperenza