Lèvres craquelées
sont comme des fissures
Cratères volcaniques endormis par le temps
Une chambre close
par d’infinis ramures
Qui viennent atrophier le souffle tremblant
Et le cri veut jaillir
mais se mue en absence
Enfermé par mégarde par le corps indolent
La bouche reste close
et la langue en errance
Estompe sa danse en un triste claquement
Vagues gigantesques
s’écrasant sans un bruit
Sur la roche étouffante absorbant son élan
Éclairs de ciel
dans la nuit sombre en furie
Un tonnerre muet qui se perd dans le vent
C’est la disparition
de l’échange d’une pensée
L’étranglement d’un mot, un silence oppressant
C’est une respiration
c’est un souffle figé
C’est un chant qui se meurt en un lent sifflement
Qui pourra me comprendre
puisque je ne peux dire
Quelles sont mes envies et ce que je ressens ?
Puisque je tais ma parole
et cache mes sourires
Cadenasse mon amour sans desserrer les dents
Chut !
Peinture de Julien Duquennoy, La Bouche
C’est très beau, j’aime particulièrement la deuxième strophe. Bravo.
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Merci beaucoup. C’est gentil. 😊
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