Elle me fait rire
lorsque ses iris vertes pétillent,
et que ses ridules
– telles des rives affluentes déposées au coin des ses yeux –
se plissent,
illuminent son regard
vers un même dessein joyeux.
Sous son masque se devine
ce sourire chaud et malicieux
qui transperce les murs gris.
Sa dorure blonde orangée
amas de paille et brins de feu qui tombent sur ses joues,
embrasent alors sa bouche,
éclaboussent ses dents.
Et si dans ses rires et les fleurs de ses robes
se dissimulent quelques fêlures et quelques vilains ogres,
elle les pourchasse et les fait fuir
d’une pensée ou d’un sourire.
Elle envoie des cerfs-volant multicolores pour déchirer la nuit.
Dessine des feuilles d’arbres dans l’aridité désertique.
Son odeur de framboise.
Ses farces enfantines.
Souvent, elle me fait rire.
Aussi lorsque soudain
je la vois qui pleure,
il y a cette lame
qui me cisaille le coeur
et la pointe affûtée
enfonce mes étoiles,
perce mes arcs-en-ciel
et mes lumières qui se voilent.
Alors mon corps s’étiole
en un millier d’éclats
Et l’envie soudaine
de la prendre dans mes bras.